VHC 2012 sur l'ancien circuit de Formule 1, Dijon-Prenois

Ce week-end vient de se dérouler la 2e manche du championnat d'endurance VHC sur l'ancien circuit de Formule 1, Dijon-Prenois. Toujours à bord de la Chevron B16 aux côtés de Stéphane Raffin et avec l'équipe Courage Classic, Stéphane Romecki à roulé dès Jeudi.

« La première séance d'essais m'a permis de trouver les nouveaux réglages pour cette piste ultra rapide :

changement de rapports de boîte
travail sur les suspensions »

Le vendredi, Romecki et Raffin ont pu tester les réglages décidés la veille. Les chronos déjà prometteurs de la veille se sont encore améliorés et lors de la qualifications l'équipe a choisi de faire partir les 2 pilotes avec des pneus usés pour tenter de conserver les pneus neuf pour la course.
Cette stratégie s'avère efficace, car Romecki va très vite réaliser un tour rapide en 1:28.8 soit 1 seconde plus vite que la voiture la plus proche. Seul le prototype Cesca Grac, très puissant et utilisant l'aérodynamique, elle sera intouchable pour les autres concurrents durant la qualification (1:25.7)

"On a fait une très bonne qualif, je pense que si la piste reste dans ces conditions, très chaud et sec, des chronos en 1:30.0 seraient parfaits en course. Stéphane Raffin quant à lui a bien pris en main la B16, ça sera un atout de garder le rythme élevé au premier comme au deuxième relai" commente Stéphane Romecki qui partira donc en 2e position.

Départ samedi en première ligne de la grille de départ, pneu neuf monté, la voiture est prête.
En réagissant plus vite à l'extinction des feux, Stéphane Romecki prend l'avantage au réflexe sur le proto en pôle, alors qu'au même moment, l'imposante Ford Falcon et son puissant V8 qui partait juste derrière Romecki, prend la tête au premier virage.
Dans le 2e tour Romecki trouve une ouverture sur la Falcon qui rencontre des difficultés dans les enchaînements de courbes rapides.
Cela permets à Stéphane de prendre la tête et de s'échapper quelques tours.

"J'ai profité de la piste libre devant moi pour réaliser des tours très rapides dont un 1:28.3, plus rapide qu'en qualification alors que la voiture est remplie d'essence".

Quelques tours plus tard, la Cesca Grac à finalement passé la Falcon et parvient sans trop de difficulté à passer dans la ligne droite des stands.
Au même moment, revenant sur les premiers retardataires, les chronos avec les pneus neufs sont meilleurs que ce qu'ils avaient prévus la veille avec en moyenne des tours en 1:29.0 / 1:30.0 maxi 1:31.0 avec des concurrents à dépasser.

Mais après une trentaine de minutes, Romecki commence à souffrir de coupure moteur. Et cela ne va pas en s'améliorant car il ressort au ralenti des virages serrés, et les temps tombent en 32, 34 puis 35... Pensant à une fuite d'essence, il se prépare à rentrer aux box pour ravitailler, alors qu'ils leur restaient encore 45 minutes devant eux. Un liquide est pulvérisé sur la gauche du pilote dans l'habitacle sur la ligne droite des stands.

C'est donc avec certitude que décide de rentrer le tour suivant. Sachant que ce qu'il a vu est probablement de l'essence, la panne semble être très importante.

« Comme je m'en doutais, dès que j'ai ralenti à l'approche de la zone de ravitaillement, l'essence s'est enflammé et des flammes se sont formées dans le cockpit :

Je tire l'extincteur et me détache en même temps.
Je prend mes dernière respirations déjà brûlantes et toxiques tout en m'écartant des pompes à essence et de la citerne à proximité pour me rapprocher des pompiers.
À l'aveugle je tente d'ouvrir la porte, ce qui n'est pas très simple lorsqu'on doit le faire soit même !
La porte ouverte, je me jette hors de la voiture. »

Son pied reste coincé accroché au levier de vitesse, mais il se libère rapidement. Il va tout de même tenter de décrocher les goupilles du compartiment moteur pour essayer de faciliter la tache aux pompiers.

La course s'arrête là pour eux, Stéphane Raffin qui tournai dans un très bon rythme durant les essais n'aura même pas eu l'occasion de prendre le volant en course ce week-end.

Heureusement Stéphane s'en sort avec juste quelques hématomes, il reste à trouver la ou les causes et faire en sorte que cela ne se reproduise plus.

« En dehors de ça, il y a de nombreux points positifs, à commencer par le fait que je n'ai rien (voilà pourquoi je porte la totalité de mes vêtement ignifugé depuis que j'ai commencé les courses), la voiture a montré qu'elle a un potentiel énorme, nous sommes les seul avec le proto de 300hp à être passé en dessous des 1:29 et même des 1:30, nous avons bien travaillé avec l'équipe pour améliorer la voiture et concevoir une bonne stratégie. Mon coéquipier a été très rapide et prend de plus en plus confiance au volant, et je peux dire la même chose pour moi ».